Les participants à un colloque scientifique, organisé samedi dernier à Oujda, ont souligné que l’université est une véritable locomotive de développement régional et national, mettant l’accent sur la priorité accordée par les établissements universitaires au Maroc à l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de la recherche.
Lors de ce colloque, organisé à l’Université Mohammed Premier (UMP) d’Oujda autour du thème « L’Université marocaine, une université des compétences productives: bilan et perspectives », les intervenants ont indiqué que l’UMP d’Oujda est l’une des universités marocaines pionnières qui jouent un rôle vital dans le développement de la société et la construction des compétences.
Abondant dans ce sens, le président de la Fédération des Compétences marocaines résidant à l’étranger (FCMRE), Redouane El Kadiri, a fait remarquer que l’UMP n’est pas seulement un lieu de formation académique, mais un espace de créativité, d’innovation, de développement des compétences scientifiques et de contribution à la satisfaction des demandes et besoins du marché de l’emploi, national et international.
Selon lui, le secteur de l’enseignement supérieur qui compte parmi les secteurs vitaux, entretient un lien fort avec la société et a un grand impact sur la dynamisation du processus de développement de l’économie nationale, de même qu’il contribue au passage d’une économie basée sur des matières premières et des sources limitées, à une économie basée sur des compétences scientifiques productives.
Notant que la créativité dans les universités marocaine est liée au modèle de développement en vigueur, M. El Kadiri a estimé que la qualité de l’enseignement universitaire et professionnelle ainsi que la promotion de la recherche scientifique font partie des conditions essentielles pour accélérer le processus de développement au Maroc et renforcer la compétitivité durable.
De son côté, Intissar Haddiya, médecin néphrologue, professeure à la faculté de médecine d’Oujda, a fait savoir que de nos jours, les universités continuent de jouer un rôle vital dans la société, mais leurs responsabilités et leurs défis ont évolué, expliquant qu’aujourd’hui, les universités ne sont pas seulement des lieux d’enseignement, mais plutôt des centres de recherche, d’innovation et de participation sociale.
Les universités jouent un rôle essentiel dans le développement économique et social en formant des professionnels qualifiés, en générant des connaissances nouvelles et en relevant des défis mondiaux complexes, a-t-elle enchainé, signalant, toutefois, que Malgré leur importance historique et leur pertinence actuelle, les universités sont confrontées à plusieurs défis dans le monde moderne.
« Ces défis doivent être relevés si l’on veut que les universités continuent de jouer un rôle significatif dans la société », a insisté Mme Haddiya, citant des défis liés notamment au financement, l’accès et l’équité, l’adaptation des programmes, la perturbation technologique suite à l’émergence des plateformes d’enseignement en ligne et des outils numériques, en plus de la liberté académique.
Au Maroc, les universités marocaines, en dépit de certaines difficultés, ont réalisé d’importants progrès en matière de promotion de la recherche, notamment dans des domaines tels que les énergies renouvelables, les sciences de l’environnement et l’agriculture, s’est-elle réjouie, notant que la coopération entre les universités marocaines et les institutions internationales a contribué à dynamiser la recherche et l’innovation dans le Royaume.
Evoquant la contribution des femmes marocaines dans le domaine de l’enseignement supérieur, Mme Haddiya a indiqué que les femmes ont joué un rôle essentiel dans le développement des universités marocaines, aussi bien en tant qu’étudiantes que professeures, relevant qu’aujourd’hui, les femmes représentent une part importante des étudiants universitaires et leurs participations contribuent à remodeler le paysage de l’enseignement supérieur dans le pays.
MAP
