La rareté des écoles de formation professionnelle spécialisée a été relevée jeudi à l’ACP, parmi les défis majeurs freinant l’évolution du métier de photographe en République démocratique du Congo (Rdc), par un créateur d’images.
«parmi les grands défis des photographes, figure la rareté de la formation professionnelle spécialisée qui freine les choses dans ce secteur. Il existe peu d’écoles ou d’institutions locales offrant une formation approfondie en photographie, comme c’est le cas avec l’Académie des beaux-arts», a déploré Lotis Malandi, photographe professionnel.
Et d’ajouter : « Tant sur les aspects techniques que théoriques, beaucoup de photographes apprennent sur le tas, ce qui freine parfois leur progression ou leur capacité à expérimenter». Il a, par ailleurs, regretté une perception limitée de l’art de la photographie chez certains acteurs du secteur, celle-ci étant souvent considérée principalement comme un moyen de subsistance.
« Dans de nombreux cas, la photographie est perçue comme un simple outil de service que ce soit pour des différents événements ou des portraits plutôt que comme un véritable médium artistique. Cette vision restreint l’exploration créative et la reconnaissance du photographe en tant qu’auteur », a analysé le créateur d’images, avant d’estimer qu’il est nécessaire d’avoir davantage de festivals, de galeries et de publications locales mettant en valeur la photographie.
« Il est essentiel que notre pays dispose de plus de galeries, de festivals et de publications locales valorisant la photographie contemporaine congolaise. Les opportunités de diffusion sont limitées, et les photographes peinent à faire rayonner leur travail au-delà de leur cercle immédiat », a-t-il souligné.
Directeur général de ‘‘Lotus Design Production’’, Lotis Malandi est un passionné dans la photographie, la réalisation de clips et la production d’émissions avec une expérience de plus de six (6) ans et a collaboré avec de nombreux artistes de la République démocratique du Congo.
ACP
